Veuillez noter que cet article est destiné à des fins éducatives uniquement et ne doit pas être considéré ou utilisé comme un conseil juridique, d’emploi ou de santé et sécurité. Pour des orientations ou des conseils spécifiques à votre entreprise, consultez un professionnel qualifié.
Le seuil de rentabilité correspond au niveau d’activité à partir duquel une entreprise est rentable. Ce seuil est atteint lorsque le chiffre d’affaires est supérieur aux charges.
Autrement dit, le seuil de rentabilité est le niveau d’activité qui permet, grâce à la marge réalisée, d’avoir les moyens de payer les charges fixes (ou « structurelles »).
Au-delà de ce seuil, l’entreprise commence à dégager du bénéfice.
Le seuil de rentabilité permet d’analyser les causes de la rentabilité mais aussi d’anticiper le chiffre d’affaires minimum à atteindre pour être rentable.
Le calcul du seuil de rentabilité est primordial pour lancer un nouveau produit sur le marché.
En effet, son utilisation permet d’évaluer :
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Le montant du chiffre d’affaires à atteindre pour que l’activité devienne rentable ;
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La date à laquelle l’entreprise commencera à faire du bénéfice sur cette activité ;
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La marge bénéficiaire réellement dégagée par la société à un moment donné ;
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La mesure du risque de déficit et la flexibilité dont dispose l’entreprise ;
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La structure des coûts de l’entreprise (charges fixes et variables).
Le calcul du seuil de rentabilité
Le calcul du seuil de rentabilité peut se faire à partir du compte de résultat (synthèse comptable de l’année écoulée), du tableau des soldes intermédiaires ou d’une balance comptable (déduite du Grand livre de compte).
Ce calcul nécessite de distinguer les charges fixes des charges variables.
Il faut donc répartir l’ensemble des charges de l’exercice dans ces deux catégories :
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[Les charges fixes](https://squareup.com/fr/fr/glossary/charges-fixes (ou « structurelles ») : ensemble des dépenses obligatoires. Exemples : loyer du local commercial, salaires, charges sociales, etc.
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Les charges variables (ou « opérationnelles ») : ensemble des dépenses découlant des ventes. Exemples : achat de marchandises, de matières premières, etc.
La méthode de calcul la plus simple s’exprime donc selon la formule :
CA – (CV+CF) ≥ 0
Où CA représente le chiffre d’affaires, CV les charges variables et CF les charges fixes.
Ensuite, on peut calculer la marge sur coûts variables (MCV) :
MCV = CA – CV.
On peut traduire cette marge en % de CA pour obtenir le taux de marge :
Taux MCV = MCV / CA
Enfin, pour obtenir le seuil de rentabilité en valeur :
CF / Taux MCV
Il est donc atteint quand : MCV / CF ≥ 1
Ainsi, le seuil de rentabilité en volume est atteint quand :
MCV unitaire x quantité / CF ≥ 1
Exemple de calcul pour le seuil de rentabilité
Imaginons que vous êtes un vendeur de pantalons.
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Prix de vente unitaire des pantalons (p) : 150€.
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Charges variables (CV) unitaire : 30€.
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Nombre de pantalons vendus en un an : 200.
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Charges fixes (CF) annuelles : 20 000€.
D’abord, calculons votre marge : MCV = (200x150) – (200x30) = 30 000 – 6 000 = 24 000€.
Votre marge sur coût variable est donc de 24 000 €. Cela signifie que vous disposez de cette somme pour couvrir vos charges fixes (CF). Or, vos charges fixes étant de 20 000 €, vous savez désormais que vous serez capable de les couvrir.
Calculons ensuite le taux de marge : 24 000 / 30 000 = 0,8 = 80%.
Enfin, pour le seuil de rentabilité en valeur : 20 000 / 0,8 = 25 000€.
Il vous faut donc réaliser un CA (HT) minimum de 25 000 € pour être rentable.
Pour le seuil de rentabilité en volume : CF / (p – CVu) = 20 000 / 120 = 166,66.
Il vous faut donc vendre 167 pantalons pour être rentables.
Question fréquente sur le seuil de rentabilité
Différence entre seuil de rentabilité et point mort ?
Le seuil de rentabilité est principalement calculé en valeur (monnaie). Mais il peut être converti en volume (quantités à produire ou nombre de jours). On peut donc déterminer la date à partir de laquelle l’entreprise atteint son seuil de rentabilité. Dans ce cas, cette date correspond au point mort. Au-delà démarre le bénéfice.
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