Découvrez les démarches à entreprendre pour vendre vos produits ou créations sur les marchés ainsi que les matériels et équipements dont vous aurez besoin pour présenter les marchandises ou accepter les paiements par carte de vos clients !
La vente sur les marchés, un mode de vie populaire
Que vous soyez un producteur local de fruits et légumes, un vendeur itinérant, ou un jeune artisan ou artiste, la vente sur les marchés et foires est une solution évidente pour pouvoir écouler votre production et vous faire connaître. Pour les personnes qui aiment le contact avec les gens, discuter avec les clients et négocier avec eux, c’est idéal !
Vendre sur les marchés occasionnellement comporte d’autres avantages : par exemple, il n’est pas nécessaire d’avoir de diplôme ni de suivre de formation. Seuls deux pré-requis sont exigés : disposer d’une carte de commerçant ambulant et d’une autorisation d’occupation temporaire de l’espace public, et mener une activité déclarée (cela va de soi) en plus de l’obligation de respecter les lois et normes en vigueur, concernant la vente de produits.
Loin d’avoir disparu avec le développement de l’e-commerce, cette forme de vente directe continue de jouer un rôle vital dans les quartiers citadins ainsi que dans les villages français, en permettant de nouer un lien étroit avec les consommateurs. Elle permet aussi d’apporter les produits de première nécessité aux personnes âgées qui se déplacent avec difficulté. Pour beaucoup de personnes, c’est une forme de contact humain essentielle.
Si vous planifiez votre toute première expérience de vente sur un marché, cela peut vous paraître aussi déroutant qu’exaltant. Il existe certains points à passer en revue pour bien vous préparer avant de vous lancer. Faisons un tour d’horizon !
Législation/fiscalité/assurance : implications et conseils
Avant toute chose, il convient de s’informer des règles en vigueur pour bien préparer votre aventure commerciale sur les foires locales ou les marchés de villes et de villages.
En effet, comme l’explique Legalstart, il n’est pas possible de vendre sur les marchés en France sans avoir déclaré au préalable votre activité auprès du Centre de formalités des entreprises compétent (celui dont dépend la commune de domiciliation de votre petite entreprise), comme c’est le cas d’ailleurs pour toute activité professionnelle indépendante.
Si vous n’avez pas de local fixe, utilisez tout simplement votre adresse personnelle pour la domiciliation. Quant au statut, il est fréquent de nos jours de recourir à l’auto-entreprise, en tout cas pour les personnes qui travaillent seules. Si plusieurs personnes doivent vous accompagner sur les marchés, la création d’une société sera la règle.
En fonction de la nature de votre activité, ce centre de formalités des entreprises peut être au choix : la Chambre de commerce et d’industrie si vous êtes commerçant, ou la Chambre de métiers et de l’artisanat si vous êtes artisan. La déclaration de votre activité se fait au travers du Cerfa n° 14022*02, disponible sur le site Service-public.
De même, pour pouvoir réaliser des ventes ambulantes dans une autre ville que celle de votre domiciliation, vous devez (sauf exception) disposer d’une carte de commerçant ambulant avant de vous lancer. La demande de cette carte se fait via le même document Cerfa que pour la déclaration de votre activité. Pratique ! Valable 4 ans, cette carte coûte 30 €, et son renouvellement seulement 15 €.
À savoir : cette carte n’est pas nécessaire si vous restez à l’intérieur du périmètre de votre commune (en l’absence de local fixe), ou de la commune où votre entreprise est domiciliée (avec un local fixe). La carte de commerçant ambulant n’est pas davantage exigée pour les artistes qui vendent leurs œuvres sur la place publique, ou pour les personnes disposant d’un emplacement fixe sur un marché et qui vendent toujours au même endroit.
Il est également possible qu’une attestation de responsabilité civile professionnelle soit exigée, même si ce n’est pas une obligation légale, comme l’explique Coover. C’est une demande de certains marchés et communes qui n’acceptent que les vendeurs couverts par une assurance. Celle-ci coûte une dizaine d’euros par mois, et couvre tous les dommages causés à autrui (corporels, matériels, ou encore immatériels). Par ailleurs, assurer vos stocks est fortement recommandé, même si ce n’est pas, là encore, légalement requis.
Une fois toutes ces formalités remplies, vous pouvez alors demander à la mairie une autorisation d’occupation temporaire du domaine public, pour vendre vos produits ou créations sur les marchés. L’espace public ne peut pas être occupé sans ce document, à défaut vous risqueriez une amende en cas de contrôle !
Question prix, cela dépend de la ville, de la localisation du marché, de la période de l’année, et de l’emplacement désiré sur le marché. Il est généralement compris entre 0,7 et 15 € par mètre carré, selon les données fournies par LCI. La période estivale ou celle de Noël coûtent toujours plus cher, vu que les tarifs sont modulés en fonction de l’affluence.
Tout vendeur est susceptible d’être contrôlé sur son stand (ce n’est pas systématique) par les organisateurs ou par des agents communaux. Dans ce cas, vous devrez présenter votre extrait d’immatriculation suite à votre déclaration au Centre de formalités des entreprises, votre carte de commerçant ambulant (si vous devez en avoir une), l’autorisation d’occupation temporaire, ainsi que votre attestation d’assurance.
Par ailleurs, sachez que vous pouvez vendre tout type de marchandise, à l’exception des médicaments et du tabac, dont la vente est étroitement régulée. Si vous prévoyez de vendre de la nourriture sur les marchés, il convient de respecter les critères de conservation, de salubrité et de traçabilité qui sont imposés au commerce alimentaire, fixe ou ambulant. Pour vendre de l’alcool à emporter sur un marché, vous devez en outre obtenir une licence de vente à emporter.
Conseils pour démarrer un stand de marché
Si ces démarches sont assez simples à effectuer , et relativement peu onéreuses, il est important de bien analyser les différents marchés sur lesquels vous allez opérer pour rentabiliser votre activité, selon les investissements liés à votre activité.
En effet, vous aurez besoin de matériels pour votre activité de vente ambulante : un stand pour présenter les produits aux clients avec éventuellement une vitrine de protection, des équipements d’étalage (présentoirs, cageots, coffrets), des parasols de marché en cas de canicule ou mauvais temps, etc. Comptez au moins plusieurs centaines d’euros pour ces produits. Somme à laquelle il faut ajouter soit le coût de la location, soit le coût d’achat d’un véhicule de type camionnette pour le transport des marchandises… Mises bout à bout, ces dépenses ne sont pas anodines. Il faut donc maximiser vos chances de succès en tentant d’obtenir le meilleur emplacement possible sur le marché. Il peut s’agir du cœur du marché, qui est davantage visité que les pourtours. Toutefois, le pourtour qui est le plus proche des places de stationnement ou des rues piétonnes adjacentes est tout aussi intéressant, puisque les clients vont forcément passer devant les étals qui s’y trouvent.
N’hésitez pas à suivre les précieux conseils d’Ooreka pour ne rien laisser au hasard : visiter des marchés pour analyser les stands, calculer le stock de marchandises susceptible d’être écoulé (afin d’éviter les surplus), et surtout apprendre des méthodes des vendeurs déjà sur place. Ainsi, vous pourrez vous inspirer des meilleures idées, mais aussi mesurer le niveau de concurrence sur les marchés. À ce titre, peut-être que changer de ville est approprié s’il y a déjà trop de compétiteurs dans celle que vous convoitez ?
Commencez à vendre avec Square.
Comment encaisser les paiements sur un marché
Pour vendre sur les marchés, vous aurez aussi besoin d’un fonds de caisse, car l’argent liquide demeure le mode de paiement le plus courant, compte tenu de l’âge moyen des clients. Donc, munissez-vous d’un stock de pièces et de billets pour pouvoir rendre la monnaie à vos futurs clients, et ne pas perdre de ventes.
Toutefois, le paiement par carte gagne chaque année en popularité, même pour les petites sommes. Il est donc important de disposer d’un terminal de paiement comme Square Terminal compatible avec le paiement sans contact et le paiement par code afin d’accepter ces transactions. Il existe également aujourd’hui des mini-lecteurs de cartes bancaires comme Square Reader, que vous pouvez associer avec votre smartphone. Ceux-ci remplissent les mêmes fonctions et peuvent être emportés partout.
Si vous projetez d’installer un stand de grande taille, vous pouvez envisager d’installer une caisse enregistreuse, fonctionnant idéalement avec un logiciel de caisse tout-en-un pour gérer vos ventes, vos paiements, vos enregistrements et vos stocks !
Bonus : en cas de connexion internet lente, instable ou inexistante, votre terminal de paiement Square peut continuer a encaisser vos paiements grâce au paiement hors ligne. Cela vous permet de vous assurer de ne jamais manquer une vente, même en cas de connectivité limitée.